Les arts martiaux chinois : des Arts de SELF-DEFENSE
Les arts martiaux chinois, ou WUSHU, sont des Arts de SELF-DEFENSE. Ils se divisent en deux grandes familles :
- Les techniques représentatives des style externe appelés WAIJIA. Elles sont issues des techniques du Nord boudhiste SHAOLIN, et mettent l’accent sur l’expression de la force en tant que mouvement dynamique lié à la tonicité musculaire (Li).
- Les techniques traditionnelles appelées NEIJIA, ou voie interne, ont pour fondements les pratiques taoïstes originaires des Monts WUDANG.
Ces arts martiaux sont appelés internes parce qu’ils utilisent la sensibilité à l’aspect intérieur de l’être, au sens de compréhension profonde de l’organisation du mouvement, et la mobilisation de cette force interne par le travail sur la circulation de l’energie appelé QI GONG.
En associant les techniques de concentration pour une meilleure décontraction favorisant l’aisance de toutes les articulations, le pratiquant est alors capable de construire une force de plus en plus élastique.
Cette force va lui permettre de mobiliser l’énergie qui peut « coller » à l’adversaire, esquiver avec promptitude, et riposter en utilisant la techniques du FA JING, ou force jaillissante.
En TAIJI QUAN, les déplacements lents et fluides mimant dans l’espace les techniques précises de l’art martial vont s’affirmer dans le KUNG FU (gong fu) en révélant l’expression de la force réactive, rapide, explosive. Les différents écoles de BAGUA ZHANG, le XING YI, le YI QUAN, le TAIJI QUAN, le Baji Quan et le Liu He Ba Fa Quan constituent les principaux arts martiaux internes chinois.

Le YOUSHEN BAGUA ZHANG
Dans le YOUSHEN BAGUA ZHANG, la marche sur le cercle et l’utilisation de tous les aspects de « la main ouverte » (paume-dos-tranchant-doigts pour piquer les centres vitaux) caractérisent de façon unique cet art martial nommé initialement ZHUAN ZHANG (la paume qui tourne) par son fondateur DONG HAI CHUAN au XIXème siècle.

La marche du Bagua exige de glisser sur le sol de façon contrôlée, le bassin en constante rétroversion sur la ligne courbe d’un cercle, les mains placées, poignets cassés, dans la position de la paume ouverte.
La pratique de cette marche unique développe une telle vélocité que ripostes et coups peuvent se succéder continuellement dans les « huit directions » qui procèdent de la pratique sur le cercle.
La marche sur le cercle permet d’exploiter la totalité de l’espace et les changements de direction imprévisibles pour l’adversaire, faisant jouer les changements d’attitude et le rythme d’exécution grâce à la grande aisance de toutes les articulations.
Les attaques de côté, abordées très près de l’adversaire sont caractéristiques de ce style.
Soit au total 64 DUANS (ou « katas ») à l’instar du YI JING, ou Livre des MUTATIONS, grand classique philosophique taoïste et confucianiste renfermant toutes les combinaisons liées aux mouvements de l’Univers en 64 textes.
Voici le nom des huit paumes principales, ou ZHANG (8 Zhang formant 1 Duan) ayant pour mouvement TUI :
- 1er zhang : DAN HUAN ZHANG, simple changement de main,
- 2ème zhang : WU LONG CAN YAO, tourner la taille comme 5 dragons,
- 3ème zhang : MO SHEN ZHANG, faire le moudrier,
- 4ème zhang : SHUN SHI ZHANG, suivre la force de l’adversaire,
- 5ème zhang : XUAN ZHUAN ZHANG, percuter ou 2 heurtés avec les paumes,
- 6ème zhang : YIN FENG CHUAN XIU, plonger et piquer sous la manche,
- 7ème zhang : SI LI ZHANG, dresser les 4 doigts,
- 8ème zhang : YAO ZI FAN SHEN ZHANG, tourner le corps comme un aigle.
Les sept autres mouvements ou Duan associent sept autres formes avec les paumes et avec les « pas » :
- 2ème Duan : TUO, ou monter (les bras et paumes, tandis que la jambe balaye),
- 3ème Duan : DAI, ou tirer (avec les paumes, tandis que la jambe chasse),
- 4ème Duan : NING, ou tourner avec les bras et les jambes,
- 5ème Duan : BAN, ou rabattre,
- 6ème Duan : KOU, ou verrouiller,
- 7ème Duan : DIA, ou prendre,
- 8ème Duan : DUAN, ou transpercer.
Je dois à Maître ZHANG KUNLIN, avec lequel j’ai fondé le Centre LIKAN à Paris en 1992 (renommé Lu Dong Ming par la suite), l’enseignement intégral du Youshen Bagua Zhang.
Retrouvez l’historique du BAGUA ZHANG sur le site de l’institut Lu Dong Ming.
Le XING YI QUAN
Le XING YI QUAN se divise en trois grandes branches régionales :
- Le Xing Yi Quan du Shanxi,
- Le Xing Yi Quan du Henan,
- Le Xing Yi Quan du Hebei.
La paternité mythologique du style est attribuée à Yue Fei, un général connu dans l’histoire chinoise ayant vécu sous la dynastie Song (XIIème siècle). Certains rattacheraient le style à une excroissance de Shaolin.
Le Xing Yi Quan enseigné à Terre d’Asie est celui du HEBEI, dont je dois l’enseignement à Maître CHEN LISHEN.
Le Xing Yi est connu pour la puissance de ses mouvements exposifs, percutants, liés à des déplacements linéaires ou en zigzag.
Spécifique du déplacement, le poids repose principalement sur la jambe arrière au début de l’action ainsi qu’à la fin. C’est de celle-ci que part toute la force du corps avant de se projeter dans le poing, et revenir à la position initiale.
Tout étudiant en Xing Yi commence par les cinq mouvements fondamentaux, Wuxing (cinq formes), ou Wuquan (cinq poings). Ces mouvements font référence aux cinq éléments de l’alchimie taoïste :
- Bengquan (bois),
- Piquan (métal),
- Hengquan (terre),
- Paoquan (feu),
- Zuanquan (eau).
Je dois à Maître CHEN LI SHENG, à WUDANG SHAN l’enseignement du XING YI QUAN et l’enchainement du Tigre et du Dragon.

Retrouvez les horaires et prix des cours sur la page de présentation générale des cours.